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Friedrich EUNICKE

1764 – 1844

Aussi [Eunike]

Friedrich EunickeNé à Sachsenhausen, Eunicke mène l'ensemble de sa carrière en Allemagne et dans une multitude de répertoires différents, comme il est alors d'usage en terre germanique. Fils d'un cantor protestant, il renonce à la théologie pour se tourner vers le théâtre. Il commence par interpréter Ataliba dans Cora de Naumann à Schwedt en 1786, puis paraît à Mannheim (1788) avant de passer trois ans à Francfort jusqu'en 1792, après quoi il est engagé à Bonn un an. Il se rend à Amsterdam en 1793 où il remporte un beau succès dans Die Zauberflöte de Mozart ou encore Axur de Salieri, et les autres succès de l'époque (Una Cosa rara de Martin y Soler, Don Giovanni...). Après un nouveau passage à Mannheim, c'est Berlin qu'Eunicke gagne en 1796 ; il reste premier ténor du Hofoper jusqu'à la fin sa carrière en 1823. Il s'illustre cependant à Hambourg en 1797.

On donne alors de nombreux Singspiele, et des opéras italiens et français traduits en allemand. Sa première prestation a lieu dans Die Dorfdeputirten de Schuhbauer en 1796 avec Mlle Schick, suivi d'un répertoire varié incluant Palmira et Der Talisman (1798) ainsi qu'Angiolina de Salieri (1804), Camilla de Paër ou les opéras comiques et tragédies lyriques de Spontini, Gluck (dont Orpheus en 1808), Boïeldieu, Grétry... Il chante également les rôles de ténor de Mozart, qu'il s'agisse de Belmonte, Tito ou Ottavio. Bien évidemment, il participe aux créations ou reprises d'opéras allemands, légers ou sérieux. C'est par exemple le cas de Das unterbrochene Opferfest de Winter, en 1806 avec Die Sylphen de Himmel, et d'autres pages de Reichardt ou encore Romberg (Ulysses und Circe, 1807). En 1812, il donne Silvana du jeune Weber. En 1815, il participe à la première berlinoise de Fidelio. Mais il conserve tous les styles à son répertoire : en 1818, il donne Die Dorfsängerin de Fioravanti (d'après Le Cantatrici villane) et Tancredi de Rossini, également traduit avec un rôle titre transposé pour basse au lieu du contralto d'origine ! Il chante encore Iago dans Otello de Rossini en 1821. On entend aussi régulièrement le ténor en concert : en 1819, il chante par exemple dans une adaptation du Samson de Haendel par Mosel. Deux ans auparavant, il interprète un requiem.

Therese Eunicke-SchachhoferFriedrich est membre de la Singakademie à compter de 1809, et donne des Lieder entre 1809 et 1831. Fin connaisseur de la musique, il compose et propose par exemple la première réduction pour piano de Die Zauberflöte. Sur scène, il côtoie les excellentes basses Franz, Gern et Fischer, les divas Schick, Schmalz et Milder-Hauptmann mais aussi sa famille : d'abord sa première épouse Henrielle Schüler [Hendel-Schütz], puis sa partenaire de longue date Therese Schwachhofer, également engagée à Berlin depuis 1796, qui chante souvent sous le nom de Mad. Eunicke (ci-contre). Spécialisée dans les rôles légers, elle tient souvent le haut de l'affiche avec son époux. Autre Demoiselle Eunicke réputée à Berlin, sa fille Johanna, née en 1800, qui s'illustre tôt dans les rôles de soubrette : elle débute en Zerline à 12 ans ! Friedrich, Therese et Johanna chantent tous dans Undine de Hoffmann, notamment. Johanna crée notamment Ännchen dans Der Freischütz de Weber en 1821. Son autre fille Catharine a aussi une carrière scénique à Berlin dans les années 1820, avant de s'établir dans d'autres théâtres.

Johanna Eunicke
Johanna Eunicke, étoile berlinoise

Undine Herzog E.T.A. Hoffmann 1816 Berlin
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