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Rosa TARTAGLINI

? – 1775

Aussi [-Tibaldi]

On découvre la jeune soprano dans des pages lèges au Teatro Nuovo de Naples lors de la saison 1749-50, notamment Monsieur Petinone de Corbisiero. Elle continue comme seconda donna dans Semiramide riconosciuta de G. Scarlatti à Livourne en 1750, avec Barbara Stabili. De 1751 au printemps 1753, Rosa se trouve à Venise, chantant de rôles secondaires féminins ou masculins de Pampani, Bertoni, Cocchi, ou encore Latilla, p.ex. Costanza dans Griselda avec Prudenza Sani et Pietro Morigi. Le ténor Tibaldi chante Ottone : il est devenu son mari et elle se présente dès lors sous le nom de Tartaglini-Tibaldi. Rosa passe ensuite à Bologne où elle se produit avec les castrats Amadori et Rocchetti.

La cantatrice se produit à Barcelone de l'automne 1753 au début de 1755, cette fois-ci carrément comme primo uomo : elle est Enea dans Didone abbandonata de Scolari. On y donne des opéras de Ferrandini, Terradellas et Latilla.

Promue au rang de prima donna, la soprano retrouve Alessandria en 1755, puis brille à Parme (Issipile de Galuppi), Vincence, Pise et enfin Reggio Emilia en 1757 avec Angela Calori, son mari, et les castrats Belardi et Guadagni. En 1757-58, la Tartaglini-Tibaldi est à Turin comme première chanteuse avec Monica Bonanni, dans des opéras de Holzbauer et Ciampi. Ses engagements la mènent à Venise, Lucques, et, en 1760, Milan et Naples. Au San Carlo, elle crée notamment Il Trionfo di Camilla du vieux maestro Porpora avec son époux, Manzuoli et la Carmignani. Rosa paraît encore à Venise, Bologne et Turin avant le départ pour Vienne.

Telemaco GluckEn Autriche, la diva et son époux demeurent entre 1763 et 1765, chantant Hasse, Gassmann, Traetta, De Majo et Gluck, dont Telemaco et la nouvelle version d'Ezio. La soprano chante régulièrement les rôles principaux à part celui de Circé, abandonné à Elisabeth Teyber. À l'issue d'Ifigenia in Tauride de Traetta, Zinzendorf commente laconiquement dans son journal « La Tibaldi chanta bien. »
On n'a plus de traces de prestations de la chanteuse après 1765. Elle semble être revenue à Venise et y reprendre L'Olimpiade de Gassmann proposé à Vienne l'année précédente, avec le même castrat Guadagni.

Dans son traité paru en 1774, Hiller la cite parmi les interprètes dignes de leur art, signalant qu'elle a mis fin à sa carrière de son propre chef quelques années auparavant. Installée à Bologne, Rosa Tartaglini meurt l'année suivante. Elle fait partie des trois uniques femmes du siècle ayant reçu l'honneur d'intégrer l'Accademia filarmonica de la ville. La Tartaglini compose en effet, notamment des duos avec son époux.

Antigono Berenice B. Galuppi 1762 Venise
> air E' pena troppo barbara C. King, Il Canto di Orfeo dir. G. Capuano – Forgotten Arias of a Venetian master, CD AVIE
Ifigenia in Tauride Ifigenia T. Traetta 1763 Vienne




>duo Ah, mi palesa al meno
A. Zamojska, Lautten Compagney Berlin dir. W. Katschner – retransmission de représentations, Heidelberg 2014
I. Omilian, dir. B. Campanella – retransmission de représentations, Martina Franca, 1987
K van Neste, Das neue mannheimer Orchester dir. A. Muskens – The Music of the Mannheim Court Orchestra, CD 2020
Ezio [2] Fulvia C.W. Gluck 1764 Vienne
  K. Blaise, Orchester der Ludwigsburger Schlossfestspiele dir. M. Hofstetter – CD Oehms
L'Olimpiade Aristea F. Gassmann 1764 Vienne
> duo Nei giorni tuoi felici R. Rusique, Venice Baroque Orchestra dir. M. Chryssicos – pasticcio L'Olimpiade, CD Naïve, 2012
Telemaco Asteria C.W. Gluck 1765 Vienne
  M. Callego, orchestre de l'opéra de Vienne dir. E. Märzendorfer – retransmission de représentations, Vienne, 1987