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Anna NAVA-ALIPRANDI

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Aussi [Alibrandi]

La Virtu al cimentoAnna Nava est assez représentative de son temps, en ce qu'elle mêle une carrière dans les différents genres : d'emblée, on la repère dans Demofoonte de Tarchi à Reggio Emilia en 1787 (seconda donna derrière la Giuliani), puis l'année suivante dans deux opéras bouffes à Gênes. Elle côtoie la Morichelli à la Scala en 1788-89, avec le castrat Damiani, reprend des succès de Paisiello et Soler à Pavie et Bologne, et revient au genre sérieux jusqu'en 1790, toujours dans les théâtres du nord de l'Italie, et désormais prima donna. Elle crée par exemple l'Arminio de Bianchi avec Crescentini à Florence. En 1791, la voici au Teatro del Fondo de Naples, spécialisé dans le genre léger avec les basses Luzio et Trabalza, puis dans trois productions sérieuses à Livourne. À Palerme, en 1792, la voici à l'affiche dans les deux genres, notamment La pupilla astuta de Giuseppe Elia. À Vincence, on l'entend dans les succès récents : Il matrimonio segreto de Cimarosa et Nina de Paisiello. Entre 1793 et 1794, la soprano chante de nombreuses œuvres à Venise, au San Moisé, où l'on donne un répertoire léger. Elle y crée plusieurs pages de Portugal et Paër. Anna donne son répertoire Vérone, Vincence, passe par Trieste où elle semble croiser la route, pour la première fois, du ténor Vincenzo Aliprandi (Chi non vuol non puole de Della Maria) : les chanteurs se plaisent et s'épousent manifestement, car dès lors on les croise presque toujours ensemble, et Anna paraît sous son nom d'épouse.

Le couple est engagé à Madrid en 1795, et crée notamment en duo la cantate La pace de Paisiello. Anna revient seule à Venise, mais retrouve Vincenzo à Livourne, Turin etc. en 1797, interprétant Mayr (Un pazzo ne fa cento) ou Fioravanti. À Parme en 1798, les Aliprandi créent le melodramma La virtu al cimento de Paër, avec la basse Verni (et son épouse), opéra qui restera au cœur de leur répertoire (parfois sous le titre Griselda), et immédiatement donné à Florence ou encore Milan. Ces quelques années sont dominées par le répertoire buffo ou semi-serio, avec L'amore sincero de Farinelli, Il Credulo de Cimarosa... En 1803 à Cesena, les Aliprandi reprennent le grand genre avec Tegene e Laodicea de Paër, avec le castrat Damiani, que suivent deux productions différentes du Caio Mario de Cimarosa où Anna paraît sans son époux. En 1806, Vincenzo et Anna sont à Barcelone avec Paolo Mandini. Leurs prestations s'espacent : Plaisance en 1808, Modène en 1810 (avec évidemment La virtu al cimento) puis Milan en 1811 dans Corradino de Morlacchi. On les repère une dernière fois tous deux dans leur fameux succès de Paër en 1819 à Pesaro.

Il principe spazzacamino Rosina M. Portugal 1794 Venise
  I. Torciani, Orchestra da camera Milano classica dir. A. Cassuto – La spazzacamino, CD Bongiovanni 2001