Liste des sopranos

Liste des contraltos

Liste des castrats

Liste des tenors

Liste des basses

Stefano ROMANI

1670 – 1740

dit Pignattino

Aussi [Steffano] [Pignatino] [De' Romani] [Romano]

Castrat né à Velletri, près de Rome, est présenté comme soprano ou comme contralto selon les sources.
Dès 1685, et sans doute assez jeune, Romani est engagé à la chapelle de San Marco. Comme Pistocchi, il paraît tellement souvent dans les théâtres qu'il ne chante à Saint-Marc qu'aux grandes occasions, comme Noël, avec un cachet généreux (c'est notamment le cas en 1701). On le retrouve à la chapelle impériale de Vienne entre 1690 et 1693, où il a par exemple l'occasion de croiser Francesco De Grandis qui l'accompagne dans San Gaetano de Draghi, avec les ténors Cerrini et Pietro Garghetti. Il se fait aussi entendre à Graz en 1693 et 1694, toujours dans des oratorios.
Verita nell'ingannoSa carrière italienne au théâtre est traçable autour de Naples, Turin (Déjanire dans Esione en 1699), Mantoue et Parme, mais surtout Gênes entre 1700 et 1704. Romani est ensuite très régulièrement à Venise pendant de nombreuses années : on l'entend avec Carli, Lisi-Badia ou encore A. Borosini en 1705-06 dans Filippo, re di Grecia de Pollarolo ; il est protagoniste d'Il Ciro d'Albinoni en 1709, avec la Tilla. Il chante au San Cassiano avec Paita et Berselli l'année suivante, notamment Albinoni et F. Gasparini, et encore chaque année avec la Landini et Pietro Casati, puis Nicolino ou encore Diana Vico. Lors de ces nombreuses apparitions à Venise, Romani est le plus souvent flanqué du contralto Carboni (ci-contre en 1713 dans La Verita nell'inganno). On l'entend également à Ferrare, avec la contralto Giovanna Albertini, et assez régulièrement à Vicence. En 1716, le castrat retrouve les planches du S. Giovanni Grisostomo pour chanter Lotti et incarner Germanico de Pollarolo, avec les castrats Pacini et Geri, ainsi que le couple Fabri. On le retrouve la même année à Reggio. Benedetto Croce signale sa présence à Naples en 1717-18, en même temps que le ténor britannique Alexander Gordon, mais le considère comme un chanteur de second rang.
En 1719-20, Romani est à Rome et chante Pollarolo, A. Scarlatti (avec Tollini, Fabri, Baldini) et s'impose comme primo uomo dans la seconde version du Tito Manlio de Vivaldi, Boni et Giorgi avec le castrat Natali. En 1722, il incarne ainsi le rôle titre du Flavio Anicio Olibrio de Porpora, avec le jeune Farinelli dans le rôle de Placidia, et le Ricimero du contralto Vitali.
C'est sous le titre de De' Romani que le castrat s'illustre au San Samuele en 1724, avec le contralto Minelli et les divas Lorenzani et Facchinelli. Vétéran de la scène, il achève sans doute sa carrière peu de temps après.
Il est un des castrats les plus demandés autour de 1710, et mène une carrière de premier plan.

La Donna ancora è fedele Alidoro A. Scarlatti 1698 Naples
> air Se Florindo è fedele Arrangement de Parisotti (Arie antiche). Enregistrement au choix
Il Mitridate Eupatore ? A. Scarlatti 1707 Venise
  Balthasar-Neumann-Ensemble dir. T. Hengelbrock – retransmission de représentations, Innsbruck 1995
Les Accents dir. T. Noally – retransmission de concert, Beaune 2017
Ciro Ciro/Artamene T. Albinoni 1709 Venise
> air Non è colpa * Dolce amor M. Bach, Lautten Compagney dir. W. Katschner – retransmission de concert, Neuwied 2008
Diana amante Endimione L. Leo 1717 Naples
  Rôle transposé. F. Piccolo, Orchestra Leonardo Leo dir. V. Paternoster – CD Bongiovanni 1988
Tito Manlio Manlio A. Vivaldi et al. 1720 Rome
  V. Genaux, Concerto de' cavalieri dir. M. Di Lisa – retransmission de concert, Ambronay 2013