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Antonio GIUSTACCHINI

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Aussi [Giustachini] [Giustachino]

Ce castrat contralto mène une belle carrière à la fin du XVIIe siècle.
Antonio fait partie de la troupe dresdoise où il est engagé en 1687 avec notamment la basse Fedeli, chantant Pallavicino – sans doute Gerusalemme liberata, par exemple. C'est dans cette cour que se produit un scandale miniature après l'arrivée d'une Salicola triomphante, narré par Fürstenau : les prérogatives et la position favorable de la prima donna excitent les jalousies et suscitent un libelle dont toutes les copies sont rapidement brûlées par l'administration afin de calmer la soprano. Mais Giustacchini possède un exemplaire qu'il refuse de remettre, et la situation s'envenime au point que le grand maréchal de la cour transmet l'affaire au prince, car la Salicola menace de ne plus chanter avec ses collègues italiens. On nomme un intermédiaire qui finit par régler le litige. Notons qu'en 1691, Salicola gagne 1500 thalers contre 600 pour Giustachini et les autres castrats (parmi lesquels Sergio Della Donna).

Antonio entre ensuite au service de la cour de Mantoue, où il interprète par exemple La Forza dell'amicizia avec le castrat Pellegrini, la jeune Durastanti et la basse Calvi en 1700. Toujours en 1700, il se produit à la cour de Florence où il retrouve la soprano Coltellini et la contralto Anna Maria Marchesini. On le suit la même année à Venise pour L'Aristeo de Pollarolo au San Cassiano, avec la contralto Cenacchi. Il revient dans la Sérénissime en 1708, donnant Arrenione de Ruggieri avec la soprano Giusti et le ténor Paita. Giustacchini a pour cela requis la permission de s'absenter de la chapelle de Padoue, où il est désormais employé (il y participe aux Rivali generosi en 1710). Le contralto demande même qu'on lui permette de se rendre en pélerinage à Loreto en 1710, et de retrouver son poste à son retour.