1732 – 1760

Belli voit le jour à Cortone, et étudie la musique avec Domenico Rumi, maître de chapelle local.
Très jeune, on lui découvre une splendide voix de soprano, alors qu'il chante aux concerts de l'Académie etrusque entre 1747 et 1749. En 1751 et 1752, le jeune castrat est à Rome, au Teatro delle dame, en passant par Spolète où il chante avec Mazzanti dans Ipermestra de Gluck, pour l'inauguration du nouveau théâtre. À Rome, il est seconda donna, notamment dans Antigona de Galuppi avec Lorenzo Ghirardi.
Ses succès lui valent un recrutement pour la cour de Dresde, où il chante les opéras de Hasse avec Monticelli, le ténor Amorevoli et la mezzo Albuzzi-Todeschini jusqu'à ce que le guerre de Sept Ans mette fin au train habituel des spectacles. On le voit représenté ci-contre dans L'Olimpiade de Hasse. Belli chante un temps à Vienne, puis retourne en Italie.

En 1757-58, il est à Venise au San Benedetto pour chanter le rôle titre de Sesostri de Galuppi, puis Nitteti de Hasse. Il passe par Lucques (Johann Winkelmann écrit « Le beau, oui, le très beau Belli chante à Lucques »), Parme, et se voit engager au San Carlo de Naples pour la saison 1759-60 : il se produit dans un petit rôle d'Adriano in Siria de Galuppi. Mais le castrat est poignardé lors d'une promenade, agression fomentée par un jaloux vénitien, dit-on. Il décède des coups qu'il a reçus quelques semaines plus tard, mettant un coup d'arrêt à une carrière prometteuse.
Sa voix était plutôt haut perchée et légère, probablement très gracieuse.