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Andrea VERNI

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C'est dans les théâtres romains que Verni fait ses débuts, avec Il Selvaggio di California de Fioraventi, flanqué du castrat Caporalini, en 1789, suivi d'autres productions jusqu'en 1791. À Venise, il est au San Benedetto en 1794-95 et chante avec Stefano Mandini. On l'entend à Rome, Livourne, Florence et Parme (création de La Virtù al cimento ou La Griselda de Paër en 1798) puis la même année à Gênes et Palerme... Entre 1800 et 1809, il est particulièrement attaché à Milan où il revient presque chaque année. Parmi ces nombreuses représentations à Milan, citons les succès de Mayr (Che originali!, Elisa), Portugal, Generali ou Paisiello (I Zingari in fiera) notamment. Parmi les créations, Verni donne La Prova di un opera seria de Gnecco, qui connu une certaine fortune, des opéras de Weigl et L'Italiana in Algeri de Luigi Mosca. On l'entend aussi régulièrement à Turin, Bologne ou Trieste, et plusieurs théâtres vénitiens (1804-05).
Toujours attaché au genre comique ou semi-seria, Verni passe à Naples entre 1810 et 1812, brillant sur les planches du Teatro del Fondo et du San Carlo. Il reprend La Prova de Gnecco, des vieux succès de Paisiello (Nina, p.ex.) et ses titres de Mayr, et crée entre autres La Giardiniera abruzzese de Pavesi avec la basse Pellegrini. Dans une production de Don Giovanni de Mozart, il incarne Leporello avec le baryténor Nozzari dans le rôle éponyme. Après avoir repris deux grands succès de Paër à Rome (Leonora et Agnese, avec Festa Maffei), il enchaîne pas moins de sept productions à la Scala en 1814 ! Paër est encore au rendez-vous, mais aussi Così fan tutte (Don Alfonso), avec la basse Gallli.
Après quelques passages à Vicence et Forlì, Verni rencontre enfin la musique du plus grand compositeur du temps, Rossini, et chante Figaro et Don Geronio à Bologne en 1816, avec Giuseppe De Begnis, qu'il retrouve à Rome l'année suivante pour la création de La Cenerentola, où il est Don Magnifico. Dès lors, Rossini constitue une part majeure de son répertoire (La Gazza ladra, Il Turco in Italia, Il Barbiere di Seviglia...), plus tard à Ravenne, Modène, Florence... Il est à Venise en 1818 et 1820, entretemps à Bologne et Livourne, où comme souvent il reprend La Prova di un opera seria de Gnecco, comme c'est encore le cas à Lucques en 1821. En 1822, Verni reprend Le Nozze in villa de Donizetti à Gênes, puis Matilde di Shabran à Parme (rôle bouffe d'Isidoro). C'est sa dernière prestation connue.

Antonia Tugnoli, ou Tognoli, fait une carrière de chanteuse dès 1787 au moins, dans des rôles secondaires à l'opera seria et, surtout, dans le genre léger. Elle partage la scène avec Andrea Verni au moins à partir de Florence en 1797. Devenue son épouse, elle l'accompagne sur de nombreuses productions jusqu'à une Agnese à Forlì en 1816. Entretemps, Antonia Verni aura paru de nombreuses fois à Milan, et occasionnellement à Gênes, Livourne, Venise ou Naples, toujours dans des rôles mineurs cependant. Elle crée avec Andrea La Prova di un opera seria de Gnecco (Violante Pescarelli) ou encore L'Italiana in Algeri de Mosca (Zulma).

La Prova di un opera seria Campanone F. Gnecco 1805 Milan
  Enregistrement au choix, versions adaptées.
L'Italiana in Algeri Mustafà L. Mosca 1808 Milan
  W.A. Gierlach, Czech Chamber Soloists Brno, dir. B. Cohen – CD Bongiovanni 2003
La Cenerentola Don Magnifico G. Rossini 1817 Rome
  Enregistrement au choix
Enrico di Borgogna Gilberto G. Donizetti 1818 Venise
  L. Titotto, Academia montis regalis dir. A. De Marchi – DVD Dynamic 2019